Présentation de la commune de Montignac

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Les découvertes archéologiques majeures (grotte de Lascaux, gisement préhistorique de La Balutie au Régourdou) attestent d'une présence humaine dans ce territoire dès le Paléolithique.

D'autres fouilles archéologiques menées plus récemment ont révélé sans doute la première implantation dans le territoire. Au lieu-dit Le Chambon s'était formée au IIe siècle avant notre ère une zone d’habitations isolée dans la plaine, structurée de fossés et dont certaines des maisons, en bois et en terre, étaient surélevées. Dans un deuxième temps, entre 120 et 50 avant J.-C., les populations gauloises de ce site se sont déplacées un peu plus au nord, au lieu-dit Le Buy-Olivoux, et ont créé une nouvelle agglomération constituée de bâtiments sur poteaux. À la fin de l’âge du Fer, Le Buy-Olivoux est devenu une place de commerce et d’échange dynamique insérée dans les grands axes commerciaux. Comme d’autres sites de la vallée, il témoigne aussi de la mise en place d’une économie monétaire, dont la vitalité est liée à la redistribution du vin italique en amphores, notamment sur la Vézère qui devient une voie économique importante. Ces échanges commerciaux alors amorcés iront croissant après la Guerre des Gaules, au milieu du Ier siècle.

C’est après la conquête de la Gaule, et principalement à partir de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère, que Montignac commence à être densément occupée, avec la création d'une véritable agglomération (un vicus), dotée d’une trame quasi orthogonale composée d’une voirie (d’un cardo et d’éventuels decumani) et d’îlots de bâtiments à vocation résidentielle, artisanale et commerciale, ainsi que d’un vaste sanctuaire (un fanum), d’une superficie de plus de 5 000 m², ceint d’un péristyle et doté d’une cella centrale circulaire. Des thermes complétaient les infrastructures de cette petite cité. Là encore, la situation des Olivoux à proximité de la Vézère, mais également d’un hypothétique lieu de croisement de routes terrestres importantes, au lieu-dit Vialot (à Auriac-du-Périgord), vers Vesunna (Périgueux), Tolosa (Toulouse), Burdigala (Bordeaux) et Augustoritum (Limoges), semble avoir été déterminant quant au choix de l’implantation – une seule est attestée durant l’Antiquité, les autres ne le sont pour l’instant qu’au Moyen Âge ou à l’époque moderne.

L’invasion vandale qui descend du Rhin en direction des Pyrénées et de la péninsule Ibérique en 406-409, puis l’installation des Wisigoths en Aquitaine en 418 ont certainement affecté le territoire de la vallée, et tout particulièrement celui de Montignac, bien qu'aucun élément archéologique en témoigne. Le vicus du Buy-Olivoux, abandonné après le IIIe siècle et tombé en ruine, est réoccupé par un village composé de cabanes à structure en bois.

Dès le Ve et jusqu’au Xe siècle, les évêques de Périgueux multiplient les fondations ; le catalogue des vocables employés et les prospections archéologiques permettent de distinguer plusieurs phases d’évangélisation. L'église Saint-Pierre-ès-Liens de Montignac est certainement créée au cours de la première génération de ces phases, entre le Ve et le VIIe siècle, à distance du Buy-Olivoux, mais à proximité immédiate de la Vézère.

A la fin du Xe siècle, de grands châtelains s’émancipent du pouvoir des comtes de Périgord. Parmi eux, un nom émerge : en 964, Grimoard tient en alleu (c’est-à-dire en pleine propriété) Limeuil, dont le territoire, qui comprend Paunat, Le Bugue et Montignac, semble correspondre à celui de l’antique circonscription administrative de la centaine du Bugue. C’est d’ailleurs au Bugue, à la même date, que l’épouse de Grimoard, Alaut (ou Adélaïde), dame de Montignac, fonde un monastère de moniales. Entre 1031 et 1072, l’alleu de Limeuil est démembré pour constituer plusieurs châtellenies indépendantes, démembrement profitant surtout au comte de Périgord, qui retrouve ainsi un peu de son pouvoir perdu dans le secteur. Aldebert II entre ainsi en possession des châtellenies de Montignac (dont la juridiction s’étend jusqu’à Tayac), grâce à la dot de son épouse Asceline, et de La Vigerie, qui comprend les paroisses de Rouffignac, Saint-Cernin, Saint-Félix et Saint-Geyrac, tandis que la châtellenie de Limeuil reste dans la famille du même nom.

La châtellenie de Montignac prend une importance de plus en plus grande au cours des siècles suivants. La nature de ses revenus au XIVe nous est connue : la part la plus importante provient des redevances annuelles et des dîmes, versées principalement en blés (froment, seigle, avoine) et en vin, qui pesaient sur les tenanciers de la centaine de manses répartis dans la châtellenie ; les autres parts sont issues des droits de péage sur le transfert des marchandises, par terre et par eau (à Montignac, Saint-Léon, Condat, Auriac, Bars, Fanlac et Valojoulx), des revenus des moulins et des fours banaux, des droits de pêche et de chasse, ou encore des leudes (droits levés sur les denrées vendues) perçues lors des foires et des marchés qui se tiennent dans le bourg castral. Ces quelques indications textuelles, bien que lacunaires, en disent pourtant long sur la complexité de la structure seigneuriale déjà en place et sur la densité de l’occupation du sol dans cette vaste juridiction, qui comprend alors pas moins de quatorze paroisses. Les seigneurs-châtelains de Montignac, qui avaient tout intérêt à resserrer leur emprise sur ce vaste territoire, vont créer de petits fiefs qu’ils vont donner en jouissance à certains de leurs milites castri, des chevaliers ou damoiseaux attachés à leur service, pour les récompenser, pour assurer le contrôle et la défense des axes de communication et des frontières, et pour accroître l’exploitation des terres nouvellement conquises. Ce processus de féodalisation des campagnes a probablement commencé dès les XIe-XIIe siècles, mais s'accroît fortement au XIIIe siècle. Ces nouveaux centres de pouvoir (Lascaux, Monès, Coulonges, Biars, etc.), parfois créés ex nihilo, sont le plus souvent implantés à proximité ou à l’intérieur de sites déjà occupés de longue date, dans un réseau de manses sur lequel ils vont désormais régner. Bien sûr, par le jeu des corvées imposées aux paysans, cette implantation nouvelle va de pair avec les défrichements, la mise en valeur des terres agricoles environnantes, principalement dédiées aux blés et à la vigne, et avec la création de bâtiments ou d’infrastructures, parfois fort coûteux, en particulier les moulins à eau, qui nécessitent le détournement ou l’aménagement d’une rivière.

La poussée démographique de cette période entraîne de manière concomitante le développement d'un centre de peuplement au pied du castrum de Montignac, élevé sur une éminence, pour se placer sous sa protection. Ce phénomène, connu sous le nom d’incastellamento et assez habituel aux XIe et XIIe siècles. À Montignac, dès le milieu du XIIe siècle, le bourg castral est protégé par une enceinte que défendent des fossés et des portes et sa population y dispose d’un édifice du culte, l’église Sainte-Marie. Mais l’accroissement de la population engendre assez rapidement la création de faubourgs, les « barri », ainsi que la création d’une halle, de fours, d’un couvent de frères mineurs et d’un hôpital (au début du XIIIe siècle). Avant 1242, un pont en pierre muni de tours de défense, semblable au pont Valentré de Cahors, permet le franchissement de la Vézère et relie le bourg au riche faubourg marchand situé sur la rive gauche, le barri du « Chap del Pon » (le chef du Pont). Surtout, ce pont établit une voie de communication marchande avec Sarlat et, au-delà, avec Cahors et Toulouse. Comme à Bergerac, sous l’impulsion des seigneurs-châtelains et de la communauté urbaine est également créée une dérivation canalisée du Laurence sur plus de trois kilomètres pour alimenter trois moulins implantés dans le bourg et ses faubourgs.

Après une belle période de prospérité, Montignac subit, comme tout le Sud-ouest, les affrontements du conflit franco-anglais. La châtellenie de Montignac, aux mains de Renaud de Pons (également seigneur de Bergerac), est du côté du roi de France. C’est dans ce contexte qu’il faut placer la vague la plus forte de féodalisation des campagnes, qui s’accroît considérablement au XIIIe siècle avec la multiplication de petits domaines nobles, appelés repayrium (repaire) ou hospitium (hôtel) dans les textes. Elle est attestée dès la première moitié du siècle dans les bourgs voisins de Sergeac (Cramirac) et de Saint-Léon-sur-Vézère (La Salle), qui relèvent de la châtellenie de Montignac. C'est également dans ce contexte que, en 1269, les habitants du bourg castral de Montignac obtiennent de leur seigneur Arnaud de Pons des chartes de privilèges et de franchises, qui les exonèrent des redevances qui pesaient jusqu’ici sur eux.

La fin de la trêve du traité de Brétigny (signé en 1360), en 1369, ouvre le dernier – et le plus terrible – chapitre de la guerre. Dès lors, la plupart des places-fortes et des villes du Périgord ont regagné le camp français, excepté dans les vallées de la Dordogne et de la Vézère, avec, au premier chef, Montignac. Tenue par le comte de Périgord depuis son acquisition en 1333, elle devient, sous Archambaud V, le nouveau centre du pouvoir comtal. Mais celui-ci n’est plus que l’ombre de lui-même, d’autant qu’Archambaud se conduit, ni plus ni moins, en chef de brigands : lançant des raids armés contre Périgueux, rançonnant Bergerac, pillant les marchands sur les routes, tuant ses opposants. En 1392, le sénéchal de Périgord et le vicomte de Meaux font le siège de Montignac pour faire revenir le comte à la raison, sans succès. En 1397, le roi de France le fait condamner, ainsi que « ses complices », au bannissement hors du royaume et à la confiscation de ses biens au profit de la Couronne. Archambaud V meurt peu après, en 1398, mais son fils Archambaud VI reprend le flambeau de son père pour embraser le Périgord : il attaque Périgueux, pille et incendie le château épiscopal de Plazac. L’armée royale commandée par le maréchal Boucicaut met alors le siège devant Montignac pendant plusieurs mois, avant que la ville ne tombe. Archambaud exilé en Angleterre, le comté de Périgord est donné par le roi à son frère, Louis d’Orléans. Montignac, assiégé, est définitivement libéré par les troupes françaises en 1437.

Un mémoire sur l’état de la châtellenie de Montignac établi en 1502 révèle l’ampleur des destructions, dont les stigmates restent alors en partie visibles. L’image générale est celle d’un pays ravagé qui peine encore à se relever. Dans la vallée de la Vézère, la reprise ne survient, en effet, qu’avec un important décalage chronologique à partir des années 1490. À Montignac, le pont est restauré dès les années 1470, bien avant que ne le soient le château et plusieurs maisons du bourg, à la fin du siècle. Autres preuves de la reprise à partir de la fin du XVe siècle : dans la plupart des hameaux et dans de nombreuses fermes isolées de la châtellenie, des éléments attribuables à cette période se repèrent (maçonnerie de petits moellons, baies à chanfrein droit, à croisillon en pierre ou à moulures à listel sur bases prismatiques...) et sont les indices, là encore, d’une reconstruction massive.

Montignac – et l’ensemble de la châtellenie, ainsi que le comté de Périgord lui-même – change souvent de mains au XVe siècle avant de passer en 1481 dans celles d’Alain d’Albret et de son fils Jean, roi de Navarre. Cet héritage lie dans la seconde moitié du XVIe siècle le destin d’une grande partie de la vallée à celui d’Henri de Navarre, le futur Henri IV. Mais celui-ci, considérablement endetté par les guerres, dépossède progressivement la châtellenie de ses prérogatives en vendant à des gentilshommes du voisinage de nouveaux droits. Tel est le cas de Jean de Ferrière, qui obtient tous les droits de justice sur Le Cheylard et sur Aubas ; Antoine Milon achète les mêmes droits pour la justice de La Renaudie et de La Filolie, François de Boussiers au Planchat (Montignac), Jean de La Bermondie à Auberoche (Fanlac), tout comme Jean Chapt, seigneur de Rastignac (La Bachellerie). Finalement, le 7 décembre 1603, Henri IV se résout à vendre les vestiges de l’ancienne châtellenie de Montignac à François de Hautefort pour 60 000 livres.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les surfaces étendues, les bons rendements, la diversité des cultures, la gestion des bois de haute futaie et des taillis, ainsi que le climat favorable engendrent des périodes d’excédents de production. Les grands propriétaires et fermiers expédient ces excédents par chariots ou par bateaux parfois fort loin: blés, bois, merrains, carrassons et feuillards, eaux de vie, vins, châtaignes, graines de genièvre, embarqués au port de Montignac, sont envoyés à Bergerac, Libourne, Bordeaux ou en Hollande ; à la remontée, les blés et les eaux de vie vont alimenter les marchés du Limousin.

Le milieu du XVIIIe siècle ouvre une nouvelle période de colonisation importante du sol, avec de nouveaux défrichements et l’introduction de plantes allochtones, venues des Amériques (maïs, tabac, pomme de terre dans une moindre mesure), qui est encouragée par les pouvoirs publics, au premier chef les intendants de Guyenne. Si la polyculture principalement céréalière des siècles précédents reste importante, la viticulture commence à dominer dans certains secteurs autour de Montignac, au point que les mêmes pouvoirs publics doivent en contrôler l’expansion pour éviter la chute des prix. La carte de la Guyenne réalisée en 1768 par Pierre de Belleyme, ingénieur-géographe du roi, reflète assez précisément le paysage de Montignac au début de l’essor des campagnes : elle figure l’emprise de la forêt et de la vigne avec, en quelque sorte, une étendue proche de son minimum pour la première, au regard de son extension actuelle et, à l’inverse, un développement qui s’approche de son maximum pour la seconde, au moment où le « bon prix du vin » va favoriser encore un temps les plantations. Le vignoble, dans des proportions très variables, avoisine presque systématiquement les maisons nobles. Il est très présent sur les coteaux ensoleillés qui encerclent Montignac. Selon un voyageur périgourdin, le chevalier de Lagrange-Chancel, qui écrit en 1730 : « Le pays [autour de Montignac] est sec et pierreux, excellent pour le vin ». Un simple regard sur les cartes anciennes permet de constater la progression de la viticulture entre 1768 et 1813, ce qu’attestent les informations recueillies par ailleurs sur la vigne en Dordogne : entre 1789 et 1835, la superficie viticole a quasiment doublé. De cette période de grande prospérité témoignent de nombreux édifices autour de Montignac : chais et cuviers isolés dans la cour des châteaux, des métairies ou des fermes, terrasses, cabanes de vignes et murets de délimitation des nouvelles parcelles, fontaines…

Au XVIIIe siècle, la grande affaire des intendants de Guyenne, après la réorganisation du corps des ponts et chaussées par Trudaine en 1747, est l’établissement de routes royales, plus larges et carrossables, qui permettront notamment à des charriots plus lourds de porter les marchandises. Ces routes, qui reprennent pour partie le tracé des anciens grands chemins, sont plus rectilignes et évitent soigneusement les zones de débordements de la Vézère. La route royale de Sarlat à Limoges, passant par Montignac, est aussi le préalable à l’édification du pont sur la Vézère, qui est réalisée par les ponts et chaussées entre 1766 et 1777. La nouvelle route et le pont, évitant aux marchands de passer par Terrasson et Brive-la-Gaillarde, rendent plus direct l’axe de circulation de Toulouse à Limoges. La ville de Montignac et son arrière-pays en sont les principaux bénéficiaires.

La Révolution modifie peu cette situation dans la vallée. Tout au plus entraîne-t-elle une redistribution des propriétés au profit de bourgeois enrichis, plus rarement de métayers. Les progrès agricoles pénètrent lentement dans la vallée et sont avant tout le fruit du réinvestissement de l’aristocratie légitimiste sur ses terres à partir de la monarchie de Juillet. Ces grands propriétaires, qui boudent le pouvoir orléaniste, ouvrent en Périgord la voie de l’agronomie. À l’exemple de Bugeaud qui a lancé l’expérience à Lanouaille dès 1824, Montignac voit la création de comices agricoles en 1833, avant celles de Terrasson en 1835, de Saint-Cyprien en 1840 et du Bugue, plus tardivement, en 1865. Au cours de la période, la véritable nouveauté est l’introduction du tabac.

Passé le milieu du XIXe siècle, la vallée, surpeuplée, ne suffit plus à sa propre subsistance et la dynamique économique née un siècle auparavant montre ses premiers signes d’essoufflement. Dans la seconde moitié du siècle, la création des nouvelles voies de circulation que sont les chemins de fer, tout en favorisant l’entrée de la modernité dans les campagnes, précipite cette crise du monde rural. Au début des années 1870 se pose la question de la desserte de Montignac et de Sarlat dans le cadre du développement du réseau d’intérêt local. Si le tracé de la ligne Nontron-Sarlat par Hautefort est déjà arrêté puis inscrit dans la loi Freycinet du 17 juillet 1879, un chemin de fer entre Montignac et Les Eyzies est également projeté. Son tracé est dessiné sur la carte d’État-Major de 1865 publiée par le Dépôt de la Guerre. D’une longueur de 22 kilomètres, il prévoit, depuis la future station de Montignac, de rejoindre la ligne Périgueux-Agen au nord du pont ferroviaire de Laugerie Haute. Ce chemin de fer n’a jamais dépassé le stade du projet. En revanche, la ligne de Condat-Le Lardin à Sarlat, passant par Montignac, est créée à la fin du siècle : la gare de Montignac est inaugurée en octobre 1899 ; elle fut utilisée jusqu'en 1940 pour les voyageurs et 1955 pour les marchandises.

La crise occasionnée par les ravages du phylloxéra s’avère aussi violente que celle qui touche le monde rural. Sur la commune, qui exportait 20 000 hectolitres sur 30 000 produits vers 1835, l’insecte a ravagé tous les ceps. Des photographies édifiantes prises au début du XXe siècle montrent les coteaux en arrière-plan de Montignac : c’est, à perte de vue, un paysage lunaire de collines clairsemées où la vigne a laissé la place aux seuls murets en pierre sèche qui délimitaient autrefois les parcelles. Cette situation concerne une grande partie de la vallée qui perd son vignoble au cours de la période et par conséquent, les nombreux bras qui s’en occupaient. Les laissés pour compte vont ainsi grossir les rangs de ceux touchés par le déclin des forges. A Montignac, la commune qui comptait 2 600 habitants en 1793 et en atteint plus de 4 000 en 1851, voit sa population décroître inexorablement par la suite, passant à près de 3000 habitants en 1906 ; cet exode rural annonce la fin des terroirs.

La découverte fortuite de la grotte de Lascaux le 12 septembre 1940, puis son classement avec quatorze autres gisements et grottes ornées de la vallée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, entérine le statut de Montignac comme sanctuaire de l’art préhistorique en 1979. Pour accueillir un public toujours plus nombreux, de nouveaux établissements voient le jour. Ce sont, par ordre d’apparition, Lascaux II, en 1983, et, dernier en date, Lascaux - Centre International de l’Art Pariétal en 2016. Depuis 2018, la commune s'appelle Montignac-Lascaux.

Dans le cadre de l'inventaire du patrimoine de la vallée de la Vézère, nous avons couvert l'ensemble du territoire de la commune de Montignac.

93 dossiers ont été réalisés, dont 72 ont bénéficié d'une étude plus approfondie et 13 d'un simple repérage. Des dossiers de synthèse sur les maisons et fermes, les maisons à encorbellements et pans de bois, les croix monumentales, les séchoirs à tabac, les cabanes dites bories et les moulins on également été constitués.

La commune de Montignac s'étend sur une superficie de 37,15 km2 et présente la spécificité d'être traversée par la Vézère du nord-est au sud-ouest, avec le chef-lieu communal, au centre de son territoire, s'étendant sur les deux berges de la rivière.

Elle est limitrophe au nord de la commune d'Auriac-de-Périgord, à l'est d'Aubas et de Saint-Amand-de-Coly, à l'ouest de Fanlac et de Thonac et au sud des communes de Valoujoux et de La Chapelle-Aubareil.

Principalement composé de hautes collines boisées, le relief varie de 73 m d'altitude (niveau de la Vézère à la limite sud-ouest du territoire communal) à 273 m (au nord-ouest, au lieu-dit les Quatre-Bornes). Le paysage est façonné par la vallée creusée par la Vézère et ses petits affluents (le Doiran et le Laurence), de sorte que l'habitat se concentre principalement dans la plaine alluviale, autour de Montignac, dans la plaine du Chambon et autour du hameau de Brénac. Cette densité de constructions contraste avec les zones boisées des collines alentour de la ville de Montignac. Celui-ci se situe également au carrefour des routes départementales 65, 704, 704e et 706. Le territoire communal est également desservi au nord par les routes départementales 46 en direction des Farges, et 67 en direction d'Auriac-du-Périgord.

Le développement du tourisme lié à la grotte de Lascaux a induit l'installation d'un camping, d'un site de canoës et de nombreuses résidences secondaires.

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